« L’enlèvement de Sarah Popp » de Rose-Marie Pagnard (Zoé)
Sur les routes de Lituanie, une voiture-maison s’enfonce dans de sombres forêts. A l’intérieur, Sarah Popp, autrice, est assise devant une machine à écrire avec une demande de son ravisseur : écrire, ôter par la fiction les ronces dans sa tête, sauver ce qui peut l’être.
Mais Sarah Popp n’a pas envie d’écrire, pas avec cette contrainte. Au fil du trajet, pourtant, des bribes s’amorcent, des souvenirs se mettent en mots. Puis, Mr Anders stoppe la voiture, en sort, avant de ressurgir devant elle, une hache à la main. En forêt, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Le lendemain, Sarah Popp se réveille dans une maison inconnue, où un poney parle, où les cornichons croquent sous la dent, et d’où bientôt on la fera rejoindre, elle l’espère, l’aéroport, afin qu’elle prenne cet avion reporté, pour retrouver son mari et sa vie en Suisse.
Rose-Marie Pagnard nous invite dans un de ses univers. D’abord merveilleux, aux allures de conte, à la naissance de la fiction, puis pesant lorsque la réalité s’invite à nouveau. Mais c’est pour mieux repartir ensuite, sac à dos vidé et cœur un peu plus léger. Avec une écriture à nulle autre pareille, où les mots semblent vivants, où les personnages secondaires prennent des allures de personnages principaux, elle trace un chemin particulier et unique dans la littérature suisse francophone. (cc)
Lien vers la notice : https://biblio.villars-sur-glane.ch/NetBiblio/search/notice?noticeNr=N23211
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