« Chesa Seraina » de Fanny Desarzens (Slatkine)
Une jeune femme vit une existence routinière et ne trouve pas vraiment sa voie dans le début de sa vie d’adulte. Elle ne parle que peu de son quotidien et de sa famille. Rien ne semble la combler. Il y a beaucoup de non-dits. On apprend qu’elle travaille dans un vieux cinéma. A côté de cela, elle entretient une correspondance avec Jean qui a émigré au Canada où il possède désormais une petite ferme. Le lecteur sent que cette relation est très précieuse, mais il ne comprend pas l’éloignement qui les sépare. Leur amour semble profond et sincère. Malgré la distance, leurs échanges sont réguliers et on devine qu’un jour ou l’autre, les deux êtres devront se retrouver.
En Suisse, la narratrice décide soudainement de changer quelque chose dans sa vie. Elle quitte son travail et se lance un défi bien plus grand qu’elle ! Elle veut reconstruire la maison familiale qui est parti en fumée alors qu’elle n’était qu’enfant. Ce désastre familiale et financier avait forcé la famille à émigrer à Lausanne. Pourquoi ce défi ? Il s’agit sans doute d’une quête des origines, mais aussi d’une volonté de gommer le malheur et de redonner un souffle nouveau à cette famille qui, avec sa maison, a perdu le goût d’un certain bonheur. La jeune Fanny Desarzens signe là un roman bouleversant qui débute comme une banale histoire avant d’atteindre une grandeur inattendue.
Lien vers la notice : https://biblio.villars-sur-glane.ch/NetBiblio/search/notice?noticeNr=N19912
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