« Cher connard » de Virginie Despentes (Grasset)
Tout commence par un échange sur Instagram ! Rebecca une actrice sur le déclin répond à Oskar, poids moyen de la littérature, qui a cité son nom de manière peu délicate dans une publication. Le ton de la réponse est acide et cinglant. Pourtant, l’animosité du début va peu à peu céder place au dialogue, puis à une réelle complicité. Les deux êtres découvriront qu’ils se connaissent depuis longtemps et qu’ils ont en commun une grave dépendance dont ils peinent à se débarrasser malgré de multiples thérapies de groupe. Rebecca souffre de perdre sa beauté et son succès de manière injuste, alors qu’Oskar avoue qu’il est l’objet d’une polémique sur les réseaux sociaux après avoir été accusé d’harcèlement par son ancienne attachée de presse.
On retrouve ici le style singulier de Virginie Despentes et on prend plaisir à lire ses analyses du monde contemporain. La forme épistolaire permet d’évoquer le monde post-metoo, la musique rap, ou l’avènement de la société numérique. Encore bien d’autres particularisme de notre temps sont au rendez-vous, à côté bien sûr de la propagation du Covid et de son lot d’étrangetés. Au final « Cher connard » livre une radiographie des grands bouleversements sociaux à l’œuvre.
Lien vers la notice : https://biblio.villars-sur-glane.ch/NetBiblio/search/notice?noticeNr=N18094
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