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Bien-être

« Bien être » de Nathan Hill (Gallimard)

 

Elizabeth et Jack vivent dans deux pauvres appartements à Chicago au début des années 90.

L’un en face de l’autre, leurs fenêtres ne sont séparées que de quelques mètres. Alors, quand le soir tombe, ils s’observent mutuellement et se devinent. L’amour viendra plus tard. Inévitablement.

On les suit ensuite dans les étapes cruciales de leur vies : l’achat d’un appartement, l’ascension professionnelle, les difficultés du couple, le retour sur l’enfance ….

Elizabeth est issue d’une famille vraiment très aisée. Elle est brillante et touche-à-tout… Mais elle est un peu névrosée et cache de profondes souffrances. Elle se mettra au service de l’étude de la psyché humaine par le biais de l’effet placebo. Tordant.

Bien entendu Jack est son contraire, issu d’une famille pauvre de fermier, venu des plaines centrales des USA, il ne connait pas grand-chose à la vie et aux études. En revanche, il est doté d’un sens artistique naturel qui fera de lui un photographe avant-gardistes surprenant. Comme Elizabeth, il cache une blessure secrète non-refermée.


Ce roman a l’ambition de montrer à la fois, l’évolution d’un couple à travers trois décennies, l’évolution de la société et l’évolution d’un quartier de Chicago dans le même temps.

Roman total et immense, comme peu peuvent prétendre à l’être, l'ambition de "Bien-être" est d’embrasser le parcours de toute une génération. On voit les modes de vies changer, l’Amérique se transformer, l’amour d’Elizabeth pour Jack s’user avant de trouver un étonnant nouveau souffle.


Dans une prose fluide et très précise, Nathan Hill parvient à cerner parfaitement en quoi le monde a changé, sans toujours nous donner l’explication du pourquoi.

Bien-être est un chef d’œuvre qui ne se livre pas facilement. (eb)


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